http://www.geocities.com/Athens/Delphi/6919/ita_index.htm

 

Théologien de Famille Chrétienne

 

Je me permet, cher Directeur, de vous exprimer quelques impressions que vous avez suscitées en moi lorsque j’ai lu votre article dans Famille Chrétienne n. 42/2002 pag 162., dans lequel vous répondiez à un lecteur de Brescia qui avait demandé "Pourquoi le Chemin néocatéchuménal" a-t-il été approuvé si beaucoup d'évêques en Italie, y compris le mien, se sont exprimés de manière très critique à son égard ?".

 

1) Dans votre article Vous rappelez que les Évêques qui se sont opposés au Chemin Néocatéchuménal en Italie sont nombreux ; et vous citez une liste que nous connaissions déjà, mais qui ne comprend certainement pas tous les Évêques qui n'ont pas accepté dans leur diocèse le Chemin Néocatéchuménal, même en ne publiant aucun document à cet égard. Cependant dans la réponse vous n’en donné aucun signe, et je crois que cela aurait été opportun, pour les milliers de curés qui en Italie ont refusé dans leurs paroisses le Chemin. Aussi pour ne donner qu’un seul exemple : à Rome, malgré les pressions énormes en faveur du Chemin Néocatéchuménal, seulement quatre-vingts paroisses sur un total de 350 (c'est-à-dire à peine un quart) l'a accepté.

L'opposition de ces Évêques, qui fait référence à celle de beaucoup de curés mentionnés, dont vous ne parlez pas aurait pu être une motivation. Mais personne ne leur a demandé la raison, afin de vérifier si cette opposition était motivée ou non. Vous, cher Directeur, dans Votre réponse affirmez que l'opposition des Évêques était fondée sur leur connaissance du texte des "Orientations aux équipes de catéchistes pour la phase de conversion" et sur d’autres polycopies, qui recueillaient les catéchèses de Kiko et de Carmen, textes qui circulaient durant cette période et qui étaient utilisés dans les catéchèses du Chemin Néocatéchuménal.

De ces textes, spécialement ceux des Orientations, vous écrivez "dire qu’ils n’ont pas suscités de perplexité, est un euphémisme". Avec ces paroles vous reconnaissez qu'il existait plus que quelque motivation... Mais maintenant, continuant, il est arrivé un fait vraiment singulier et inouï : Kiko présentant à l'autorité de l'Église les textes de ses catéchèses, n’a pas présenté ceux en circulation dans ses communautés mais d’autres textes, modifiés et corrigés, " on ne sait pas comment et en quel sens ", parce qu'en n'étant pas encore publiés, on ne peut pas vérifier comment et en quel sens ces changements sont arrivés. Il s’ensuit que, selon Votre jugement, "les premiers textes des Orientations ne correspondent pas à la pensée de Kiko et de Carmen qu’il faut, au contraire, rechercher seulement dans les textes présentés à l'autorité de l'Église.

En autres mots, vous affirmez, que le texte des "Orientations" utilisés depuis plus de trente ans par les Communautés Néocatéchuménales comme texte de Kiko et ensuite comme texte officiel du Chemin, n’est plus la vraie pensée de Kiko et de Carmen!!!

L'affirmation est épouvantable et elle exige une réponse, comme elle provoque aussi d’autres questions.

Comment est-il possible que pour plus de 30 ans, des centaines d'Évêques et des milliers de prêtres n'aient pas eu les "perplexités", auxquelles Vous faites mention, vis-à-vis des catéchèses qu’ils utilisaient et connaissaient alors ? Si ils ne les connaissaient pas, ils ne pouvaient certainement pas avoir ces perplexités. Mais si ils utilisaient ces catéchèses et les connaissaient pourquoi n'ont-ils pas eu la moindre perplexité en accueillant, en encourageant, et en répandant des textes causant beaucoup de doutes et de beaucoup de "perplexités?"

Comment est-il possible que des Pasteurs du peuple de Dieu, comme sont les Évêques et leurs collaborateurs dans le ministère pastoral, comme sont les prêtres, durant tant d'années n'aient pas remué un doigt pour corriger certaines fautes ? Comme est-il arrivé que ceux qui, par droit divin et ecclésiastique, devaient être les juges dans une matière qui touchait la foi et la morale, n'aient pas examiné toute la documentation nécessaire pour connaître le problème sur lequel ils devaient prononcer une sentence (cfr C.J.C Canon. 1608) ?

À un Évêque qui défendait à l'épée les Néocatéchumènes, le soussigné, un jour, lui a publiquement demandé s'il avait déjà lu "un texte" des catéchèses de Kiko. À sa réponse négative je me permis de lui dire, avec une extrême clarté, qu'il ne pouvait pas, en restant dans cette situation, prononcer quelque jugement sur le Chemin Néocatéchuménal, qu’il soit négatif ou positif, mais il devait rester silencieux parce qu'un juge ne peut pas émettre de jugement sans connaître la matière de disputer; "ex actis et probatis", comme le dit le Code de Droit Canon.

À la suite de mon intervention l'Évêque, dans cette circonstance, n’a plus pris la parole. L'histoire de cet Évêque est l'histoire de beaucoup d'autres aussi, certainement de 99 pour cent, à qui on a empêché d'instaurer une comparaison ou une discussion sur le Chemin Néocatéchuménal, même si les sièges sur lesquels ont été fait une telle demande, étaient justement ceux de pasteurs de l'église qui avaient le droit-devoir soit d'avancer une telle demande, soit spécialement d'avoir une réponse proportionnée. Défense analogue a été faite aux Éditeur catholiques à qui la presse et la diffusion de textes contraires au Chemin Néocatéchuménal a été interdite. Et il semble que cette défense ait été confirmée récemment.

 

Pourquoi ?

Ce qui est arrivé avec la présentation de la part de Kiko des textes de ses catéchèses dont Vous faites allusion, nous l'avions prévu depuis longtemps. Nous l'avions deviné en constatant la défense absolue qu’avaient les catéchistes de faire connaître les textes du Chemin qui contenaient les paroles inspirées de leur fondateur. Mais si elles sont inspirées, pourquoi en empêcher la diffusion ? Ou mieux, justement parce qu’elles le sont, elles auraient mérité une diffusion plus ample parmi le peuple de Dieu. Au contraire il n'était pas permis de la manière la plus absolue, que ces catéchèses fussent enregistrées, sténographiées, documentées. Nous avons compris que le vrai motif était celui de ne vouloir laisser aucun document qui pût montrer de façon non équivoque ce que Kiko disait dans ses catéchèses, de façon à pouvoir toujours les modifier ou les nier selon le besoin. Et cette défense était sévère et absolue. Même si les textes que contenaient les catéchèses de Kiko recueillies par les dirigeants du Chemin et polycopiés par le "Centre Néocatéchuménal "Serviteur de Jahvè" de la Place San Salvadore in Campo 00186 Rome - Tel 6541589"; ne pouvaient être donnés à personne, pas plus aux Évêques ou aux prêtres qui entraient dans le Chemin ou servaient de presbytres, pas plus après avoir abondamment démontré être devenu néocatéchumène authentique. Si nous, malgré ces défenses, en sommes venus en possession, ceci est dû au fait que ce sont quelques prêtres du Chemin qui nous les ont donnés. Nous pourrions donner des noms ; mais il nous semble juste de respecter le secret, afin qu’ils ne deviennent pas des sujets de haine de la part des Communautés néocatéchuménales qu’ils ont contribué à fonder dans quelques paroisses.

En confirmation de tout ce qui a été dit, je me rappelle que le même Card. Ugo Poletti, Vicaire de Sa Sainteté pour le Diocèse de Rome et Président de la Commission Épiscopale Italienne (C.E.I), dans une rencontre avec le soussigné aux débuts de 1990, avoua ne jamais avoir vu ni lu seulement un texte de Kiko et de Carmen; pour cette raison il me permis de lui donner une copie des "Orientations."

Quand ensuite le soussigné, avec le P. Zoffoli commencèrent à publier des phrases déduites des catéchèses de Kiko, il se révéla à notre égard une opposition féroce de la part des néocatéchumènes qui nous accusèrent de faux au début, parce que nous citions – selon eux – des textes inexistants, continuant ensuite à parler "d’extrapolations" arbitraires des mêmes textes, pour finalement en arriver à nous définir incapable de comprendre les textes de Kiko, parce que leur compréhension était réservée à ceux qui avaient entièrement fait le Chemin. En même temps, nos oppositions à Kiko étaient classifiés comme "voleurs, contrefacteurs, pharaons, démons incarnés, gens possédés de Satan" etc.......

Mais personne des opposants de cette époque ne dit que ces textes ne rapportaient pas la pensée de Kiko. La même chose y fut répétée dans la rencontre entre le soussigné et le P. Enrico Zoffoli, avec le Vice Recteur du Séminaire Redemptoris Mater, Mons. Claudiano Strazzari et M. Giampiero Donini, en juin 1992. En disant aux deux dirigeants du Chemin Néocatéchuménal que nous aurions publié les textes de Kiko, ils répondirent qu'ils auraient jamais accordé la possibilité de les publier, parce qu’on " ne touchent pas aux textes de Kiko". La réponse n'aurait pas été celle-là si l’on avait pas cru que les textes qui voulions publier et qui circulaient alors dans les Communautés néocatéchuménales étaient porteurs authentiques de la pensée de Kiko. "On ne touche pas à ces textes"!. "Ces textes", c'est-à-dire ceux de cette époque et pas ceux d'aujourd'hui, parce que ceux-là contenaient la pensée de Kiko que non seulement on ne pouvait toucher, mais non plus faire connaître! Dans cette rencontre nous avons expérimentés directement la préoccupation et le soin des néocatéchumènes pour cacher les textes de Kiko, comme aussi l'engagement d'empêcher que puisse être documenté ce qui était dit sur le Chemin. En effet, pour cette rencontre, nous avions préparé quelques petits magnétophones pour donner à chacun des participants la documentation de tout ce qui serait déclaré des deux parties. Mais ni Mons. Strazzari, ni M. Donini n’ont voulu que l'enregistrement soit effectué, autrement la rencontre demandée depuis des mois n'aurait pas lieu.

 

À ce point il nous semble légitime de se demander pourquoi le Conseil Pontifical pour les Laïques ou les autres organes intéressés à la révision des textes kikiens ne se sont pas préoccupés de demander ces textes de façon direct aux intéressés, mais plutôt aux nombreuses communautés répandues dans le monde qui les possédaient et les utilisaient. Ce qui est arrivé aurait été empêché, c’est-à-dire : le changement de ces textes originaux, en altérant ceux-ci qui, en langage juridique, sont dits les preuves testimoniales.

Aussi parce que le jugement demandé aux organes compétents de l'Église aurait eu une valeur non seulement pour l'avenir du Chemin, mais il aurait dû toucher même tout ce qui était arrivé jusqu'à ce moment.

Kiko présentant, au siège compétent, ses textes, en partie revus et corrigés, a réussi à dépasser une grosse difficulté en atteignant en outre un objectif double :

  1. celui d'obtenir l'approbation de ses textes et d’éliminer les nombreuses critiques qui leur étaient destinées;
  2. faire croire, aux plus grand nombre qui ne les connaissait pas directement - et ni ils les connaîtront jamais - que les catéchèses qu’il a données pendant plus de 30 ans dans toutes les Communautés du Chemin, correspondaient complètement à la doctrine de l'Église.

Non seulement les amateurs du droit, mais aussi les gens de simple bon sens croit injuste et réfute un jugement dans lequel le juge se prononce sans avoir diligemment et exhaustivement examiné les textes objet de son jugement. Mais cette procédure semble ne pas avoir été suivie. Il est plus que légitime de se demander la raison. Mais la réponse se trouve peut-être dans les vers de Dante (Divine Comédie; Enfer, chant III, vers 94) : "Ce que l’on veut, n’en demande pas plus".

 

2) En ce qui concerne l'idée de paroisse, composée, selon Kiko "de communautés différentes, 10, 20 ou plus, chacune avec sa propre célébration eucharistique le samedi soir, et qui confluent rarement dans une célébration communautaire du dimanche" ; "idée que Kiko réalise en transformant aussi l'architecture des Églises qui comme à Madrid, deviennent un grand bâtiment avec une salle commune pour les réunions et avec en plus une dizaine de petites salles pour la célébration de l'eucharistie de la part de chaque communauté", (dont Vous faites mention avec des paroles aussitôt rapportées), je me permets d’exprimer ma désapprobation absolue pour cette planification et, réalisée quand même d'une façon ou d'une autre par Kiko.

Traitant d'une matière n’étant pas liée par une définition dogmatique, mais d'une structure issue au cours des siècles, pour satisfaire les besoins des fidèles et pour les aider à atteindre cette plénitude de vie Chrétienne à laquelle le Christ Jésus appelle tous ses disciples, est certainement libre de proposer nouvelles formes, plus correspondantes aux nécessités de nos temples.

Je crois, cependant, que Kiko ne soit pas la personne la plus apte à cette fin. N'étant pas prêtre et n'ayant pas vécu l'expérience d'un vrai curé, il ne sait peut-être pas que dans chaque paroisse il y a beaucoup d'organismes à travers lesquels la Paroisse réalise le devoir qui lui a été confiée, et que le Code de Droit canon résume dans les canons 528, 529 et 530.

La liste de ces organismes est très longue et variée : il suffit de rappeler l'Action Catholique avec ses nombreuses ramifications ; les Scouts Catholiques; les Conférences de S. Vincent de Paul ; l'Unitalsi (Union Nationale Italienne du transport des Malades); l'apostolat de la Prière; les tiers Ordres ; les associations qui s'intéressent au culte eucharistiques, de la dévotion mariale, de l'assistance aux enfants; des catéchistes; de l'oratoire paroissial; celles du volontariat; etc, etc.

Ces groupes qui rassemblent des gens de toute catégorie, si il y a succession, deviennent un moyen plus valide pour rendre la Paroisse un centre irradiant d'une foi chrétienne authentique. Mais pour Kiko toutes ces organisations ne doivent plus exister parce qu’il n’y aura seulement que les communautés néocatécuménales pour travailler à la re- christianisation de la Paroisse. Et les néocatéchumènes sont tellement convaincus qu'il doit en être ainsi, que si un Curé ne les seconde pas dans leurs intentions, ni ne se consacre à eux complètement, en négligeant toutes les autres organisations, ils le laissent depuis le soir jusqu’au matin, sans quelque préavis, pour aller dans une autre paroisse où ils trouvent un Curé qui, sans aucune opposition, s'adapte à leurs demandes.

Avec la méthode des Communautés néocatéchuménales je ne crois pas qu'on puisse créer un type de paroisse plus correspondante aux nécessités des chrétiens de notre temps. L’on constate que dans les paroisses dominées par les néocatéchumènes, beaucoup de fidèles s'éloignent dégoûtés par leur comportement.

Je fais remarquer, en outre, que le Statut ne peut pas établir de règles contraires à ce que les Évêques ont émis à propos de la célébration de l'Eucharistie qui selon la pratique Néocatéchumenale permet la célébration pour chaque communauté le samedi soir. Les règles émises par les Évêques restent donc valides : "pour le samedi soir est permis une seule célébration pour toutes les Communautés néocatéchuménales existantes en paroisse (Évêque de Foligno, de Vicence); ou une seule messe par paroisse limitée aux premiers deux ans du Chemin (Évêque de Trieste), ou celle d'une messe de fête seulement pour les jeunes communautés jusqu'à la l'étape du Redditio Symboli (Évêque de Foggia).

Ce même statut des N.C dit : "En considération aussi "d'exigences formatives et pastorales spécifiques, en tenant compte du bien de chacun ou des groupes, et spécialement des fruits qui peuvent dériver pour l’entière communauté chrétienne", la petite communauté néocatéchuménale, avec l'autorisation de l'Évêque diocésain, célèbre l'eucharistie du dimanche, ouverte aussi à d’autres fidèles, après les premières vêpres." (Art. 13, par. 3).

Il dépendra donc, à partir de maintenant, de la volonté explicite des Évêques la possibilité de célébrer le messe de veille pour les communautés néocatéchuménales. Le Statut, même en la croyant une pratique du Chemin, rappelle que sans l'autorisation explicite de l'Évêque, les Communautés ne peuvent pas s’en servir comme un de leur droit. Nous disons clairement que nous ne regrettons pas du tout si Kiko, en quelques points de ses catéchèses, a corrigé les enseignements donnés par le passé. Au fond, notre opposition avait pour but l'élimination de ces fautes. Mais le respect de la vérité comme aussi celui des gens à qui durant des années des notions et des affirmations ne correspondant pas à l'enseignement de l'Église ont été transmises, exige que celui qui s'est trompé reconnaisse non seulement sa faute, mais qu’il répare, autant qu’il le peut, les conséquences provoquées par ses enseignements.

Kiko n'a jamais désavoué ses catéchèses pas plus qu’il n’a quelque intention de le faire. "On ne touche pas aux textes de Kiko !". C’est la loi des Néocatéchumènes. Après tout ce qui a d’abord été dit auparavant ça reste difficile à comprendre :

  1. comment peut-on concilier l'approbation du Statut du Chemin néocatéchuménal, avant d'avoir accordé l'approbation de tous les textes des catéchèses kikiennes, utilisées depuis des années dans les Communautés du Chemin et encore en usage, parmi elles. (cfr. art. 2,2; 10,3);
  2. comme peut-on concilier tant de changements apportés par les Néocatéchumènes dans leurs célébrations "liturgiques", sans tenir compte des règles émises par l'Église et, en plusieurs cas, confirmées par les Évêques, auxquels, selon la règle du Statut, le Chemin néocatéchuménal déclare d'être "au service" (art. 2,2; 5,1);
  3. nous réussissons difficilement à comprendre, cher Directeur, votre affirmation selon laquelle vous dites que "les Évêques, à partir de maintenant devront soumettre leurs réserves éventuelles au Conseil Pontifical pour les Laïques". Nous réussissons difficilement à comprendre parce que le Code de Droit Canon que vous connaissez bien, affirme dans les canons 375, 369, 385, 387, 391 et 394, le devoir de droit des Évêques de sanctifier, enseigner, gouverner le troupeau des fidèles, confié à leurs soins avec pouvoir ordinaire, propre et immédiat.

Le Statut du Chemin néocatéchuménal qui vient d’être approuvé ne peut effacer ces droits issus des Évêques. Ni le veut, parce le Statut définit la nature du Chemin néocatéchuménal en utilisant les mêmes mots du S. Père contenus dans la lettre du 30 août 1990, et qui par un élément juridique élémentaire ne peuvent pas être séparés de ce contenu dans la note officielle, addition au texte publié dans les A.A.S de 3-I2 - 1990, pag. 1513, et qui constitue l'interprétation authentique de la pensée du Saint-Père. Ces mots, même s’il ne sont pas rapportés dans le Statut, en font partie intégrante parce qu’ils sont l’expression de la volonté authentique du Pape; pour cette raison on ne peut citer les premières expressions sans tenir compte des suivantes aussi.

Et les mots du Pape sont ainsi : "L'esprit du saint Père, en reconnaissant le Chemin Néocatéchuménal comme itinéraire valide de formation catholique, n’est pas de donner d’indications contraignantes aux Ordinaires du lieu, mais seulement de les encourager à considérer avec attention les Communautés Néocatéchuménales, en laissant cependant au jugement des ces mêmes Ordinaires d'agir selon les exigences pastorales de chaque diocèse".

Il n'existe donc aucune obligation, de la part des Évêques, même après l'approbation du Statut, de recourir au Conseil Pontifical Conseil pour les Laïques pour lui soumettre leurs réserves éventuelles. Le Statut n'impose pas cette obligation, ni ne pourrait l'imposer, parce que ce serait une disposition contraire au droit divin des Évêques de gouverner les Églises qui leur sont confiées.

Si quelque Évêque, à la suite de l'approbation du Statut néocatéchuménal se sentît lié en son pouvoir exclusif d'accepter ou de refuser, dans le diocèse qui lui est confié, le Chemin néocatéchuménal, ceci ne dépendrait pas de motifs juridiques, mais de d'autres motif, privés de valeur authentique.

Vous, cher directeur de Famille Chrétienne, semblez oublier ces droits des Évêques, pour accepter d’autres valeurs quand vous écrivez que le Conseil Pontifical pour les Laïques " ne peut pas ne pas tenir compte des 16 mille communautés néocatéchuménales éparpillées dans le monde, ni des plus de 700 prêtres formés dans les séminaires diocésains Redemptoris Mater, et des plus de 4 mille vocations religieuses". Si ces données que vous rapportez étaient les seuls motif justifiants l'approbation du Statut des Néocatéchumènes, nous nous trouverions devant la solution d'un problème qui avant d'être pastoral, serait dogmatique et moral.

Problème qui ne peut pas être résolu en tenant compte du nombre de personnes qui acceptent certains principes, sans tenir compte de la vraie valeur de celles-ci.

d) Nous ne réussissons pas à comprendre comment on peut arriver à accorder à un simple mouvement de fidèles qui n'ont pas, ni ne veulent se considérer liés par une structure juridique (qui est niée en parole, mais qui de fait existe), le droit exclusif d'utiliser une pratique pastorale vielle comme l'Église, variée dans les formes pendant les siècles, en disposant tant qu’ils voudront l’utiliser la même expérience pastorale, ne puissent pas le faire s’ils ne suivent pas "les lignes proposées par les initiateurs du Chemin néocatéchuménal, qui recueillent la tradition orale et la pratique trentenaire du Chemin; ce Directoire est constitué par les textes des volumes : Chemin Néocatéchuménal. Orientations aux équipes de catéchistes" (Statut: art. 2,2).

L'Église, au cours de son histoire n'a jamais interdit les méthodes ascétiques ou pastorales, introduites par beaucoup de saints fondateurs d'Ordres ou d’Instituts (voir par ex. : les exercices spirituels de S. Ignace; les caractéristiques des ordres mendiants ou caritatifs, les méthodes éducatives des autres, etc.), qui furent adoptées par d’autres Instituts aussi, Ordres ou Congrégations religieuses, avec les modifications retenues nécessaires. Justement parce que c’est sa doctrine à propos des Charismes (cfr. C.C.C 799 et ss). Mais en ce qui regarde le Chemin Néocatéchuménal on a l'impression que la méthode qu’ils proposent n’est pas considérée comme un Charisme (C.C.C n. 798), mais un "brevet." Maintenant les "brevets" que toutes les législations accordent à quelques-uns créent des droits et des privilèges exclusifs comme une juste récompense des recherches et des fatigues affrontées par leurs inventeurs. Dans le cas des néocatéchumènes l'exclusivisme dont à l'art. 2 du Statut, fait se lever le doute que cela soit fondé sur des motivations qui dépassent l'ordre pastoral.

C’est difficile en outre de comprendre comment un Statut a été approuvé sans qu'avant ou en même temps ait été approuvé, le texte ou les textes qui en fonde la doctrine et la pratique ! Nous nous trouvons devant un jugement que personne de la cour suprême d'un état fondé sur le droit aurait émis. Pendant que vous affirmez que dans l'approbation du Statut N.C on ne peut pas ne pas tenir compte de certaines réalités positives obtenues par le Chemin, on ne réussit pas à comprendre comment vous n’avez pas tenu compte des nombreuses réalités négatives : comme celle des familles divisées par l'application littérale de certains princes du Chemin; de nombreuses personnes à qui été imposé d'abandonner métier, études, travaux, biens... pour être disciples authentiques de l'Évangile; combien ont été trompés par une prédication présentée comme authentique, confirmée par l'Église, et qui cherchent inutilement en elle une réponse à leur difficultés et à leurs drames, parce que, ils se font répondre qu’on ne touche pas aux Néocatéchumènes et qu’ils ne sont pas libres de s’en aller de cette Église.

Mais, heureusement, pendant que les plaintes et les remontrances de plusieurs languissent inécoutées dans les archives de beaucoup de Bureaux ecclésiastiques, d’autres, constatant l'impossibilité d'être écoutés de ceux qui le doivent, se sont réfugiés en Celui qui a dit : " Venez à moi, vous qui êtes angoissés et opprimés, et je vous consolerai " (Mt 11,28). En arriverons-nous peut-être ainsi à réaliser les futures paroisses imaginées par Kiko : groupes de personnes qui se réunissent en quelque salle, en écoutant leur..... prêtre ?

À ce point nous ne voulons pas conclure en affirmant que dans le Chemin néocatéchuménal TOUT à est condamner. Une chose est sûre : que tout n’est pas à approuver !

Notre préoccupation est que, pendant qu'on demande pardon pour les nombreux faits négatifs du passé, non imputables à la doctrine de l'Église, même s’ils ont été commis par quelques chrétiens et hommes d'Église, il y n'aie pas la même préoccupation pour corriger certaines erreurs de nos jours, que l'Église de manière indirecte (avec le silence) ou direct (avec l'approbation) semble approuver même si c’est "ad experimentum". Nous nous arrêtons ici, sans exiger que Vous, cher Directeur donniez une réponse à notre difficulté ou à nos points obscurs. Au contraire – que cela ne vous déplaise pas si nous vous le disons - nous sommes certains que vous ne nous répondrez pas !

Ceux qui ont fermé la bouche à beaucoup de Pasteurs qui auraient dû et pu parler vous l’interdiront, eux qui conséquemment sont devenus les chiens muets dont parle le prophète Isaïe, les sentinelles qui ne crient pas ou les gardiens qui ne pas gardent le dépôt qui leur est confiés. Pour cela beaucoup sont en train de perdre la foi dans l'Église et dans ses Pasteurs.

Nous ne voulons pas que cela arrive. Pour cette raison nous travaillons et nous prions pour que l'Esprit Saint inondes de nouveau son Église de lumière et d'amour, afin que se réalise la nouvelle Pentecôte souhaitée par Vatican II.

Avec les vœux les plus cordiaux,

Don Gino Conti


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